Neuf heures, il est tant de prendre un bus si nous ne voulons pas arriver trop tard à Libéria, au Costa Rica. Après un changement et environ une heure trente de trajet, nous arrivons, sous la pluie, au poste frontière. Un cafarnaüm pas possible règne ici, rien n'est indiqué mais au final il suffit de suivre la foule de personnes qui se rend au Costa Rica. Après plus d'une heure de queue, nous voici enfin dans ce nouveau pays, où une nouvelle file d'attente s'est formée pour prendre les bus. Un bus par heure environ et plus de 200 personnes qui attendent dès que le précédent est parti, on imagine bien que ca va poser problème...
Effectivement, c'est la cohue dès qu'un bus arrive, tout le monde se jette dessus (sans respecter la file évidemment) et c'est à qui bourrera le plus pour rentrer... Par miracle (et non sans quelques bleus et frayeurs) nous arrivons à entrer (tous les deux !) mais effectuerons le trajet debout, compressés contre nos énormes sacs au milieu du passage. Là , pour le coup, un bus touristique aurait peut-être été une bonne idée... Mais au moins nos sacs sont près de nous, certains malheureux, dans la cohue, sont partis sans leurs affaires.
Seize heures, nous voici à Libéria, petite ville tranquille et porte d'entrée des parcs de Rincón de la Vieja et de Santa Rosa. Nous nous adressons à un hôtel qui propose un transport pour se rendre à ce dernier le lendemain (si vous y allez en bus, il reste sept kilomètres à faire à pied).
C'est en fait un taxi qui vient nous chercher, ca, nous aurions pu le trouver par nous-mêmes... Une heure plus tard et après un arrêt au mirador Tierras Emergidas, nous voici au bâtiment historique de la Casona, départ des sentiers du parc où le taxi viendra nous rechercher à 16h. La forêt tropicale sèche qui compose ce parc et couvre la majeure partie de la Péninsule Santa Elena est réputée pour la faune qu'elle abrite. La végétation est très sèche en été (en ce moment) et la majorité des arbres ont perdu leurs feuilles, ce qui devrait nous permettre d'observer plus facilement les animaux, comme les nombreux iguanes.
Souhaitant pénétrer plus avant dans cette forêt très sèche, nous empruntons le sentier Indio Desnudo, le plus accessible pour l'observation de la faune. Pourtant, peut-être malchanceux, nous ne croiserons que très peu d'animaux. De nombreuses biches nous observent, quelques iguanes et papillons multicolores mais ni serpents ni autres mammifères...
Tant pis, nous tentons notre chance plus loin et entamons une marche d'environ 10 km jusqu'au Mirador situé au bout du sentier Los Patos. La marche est facile mais la première partie du chemin est en plein soleil et il fait extrêmement chaud, ce qui rend la balade pénible. Et, si nous entendons quelques animaux, ils ont tôt fait de nous repérer et de se cacher...
Enfin nous atteignons un sentier ombragé qui traverse la forêt, ouf ! Repérant les rares points d'eau, nous tentons discrètement d'y observer les animaux et surprenons ainsi quelques biches. L'eau se fait effectivement rare ici et végétation est terriblement sèche, même des cactus poussent autour des troncs d'arbres.
Quelques fleurs illuminent tout de même les lieux de leurs belles couleurs, et les lézards sont nombreux à nous accompagner dans notre marche.
Bientôt apparaît le Mirador où, plus que la vue sur la forêt, ce sont notre rencontre avec plusieurs singes à tête blanche que nous retiendrons ! Ils sautent d'arbres en arbres à quelques mètres de nous seulement et semblent plutôt mécontents de notre présence, grondant et nous montrant les dents, agressifs... Normal, ils protègent les bébés que les femelles portent sur le dos, des bébés bien petits et sûrement bien accrochés pour ne pas tomber ! Nous avons l'occasion d'observer le faciès si expressif et les mouvements souples de ces singes pendant de longues minutes avant qu'ils ne s'évanouissent, en quelques bonds, dans la forêt... Encore une rencontre inoubliable !
Pas d'autres animaux sur le chemin du retour et, malgré le moment génial passé en compagnie des singes, nous sommes plutôt décus de cette journee. A notre avis, la visite ne vaut vraiment la peine que pour les gens disposant d'un 4x4 qui peuvent ainsi s'aventurer plus loin vers la plage Naranjo et éviter la marche en plein soleil (et, de plus, cela revient à peine plus cher que le taxi), ou pour ceux qui restent camper et ont ainsi l'occasion d'observer la faune à des moments plus propices comme l'aube ou la fin de journée..
Alors que nous attendons le taxi et qu'Oliv observe les iguanes et les fourmis, j'essaie de préparer un semblant d'itinéraire pour les jours qui viennent. Effectivement, celui-ci n'a plus rien à voir avec le prévisionnel puisque nous sommes finalement arrivés au Costa-Rica par une autre frontière, et difficile de choisir parmi les nombreuses options qu'offre le pays !!!
Notre passion pour la plongée prend le dessus, nous décidons de rejoindre demain Playa del Coco, sur la péninsule de Nicoya, en espérant avoir plus de chance dans l'observation des mammifères sous-marins.